Météo de rêve annoncée et de la neige fraichement tombée, il nous en fallait pas plus pour nous convaincre de partir en montagne ce weekend. Et c’est direction le Vercors  que nous avons randonné en raquette. L’objectif était de rejoindre la Cabane de la Jasse de Play pour la nuit et de manger une raclette à la bougie en amoureux pour le dîner. Un programme de rêve qui ne s’est pas passé comme prévu !

Vendredi soir – Il n’est jamais trop tard pour s’organiser !

Comme souvent, c’est le vendredi soir qu’on se rend compte qu’on est vendredi soir et qu’il est grand temps d’organiser le weekend qui arrive. On avait bien en tête cette idée de rando / raquette / raclette mais rien de bien ficelé.

1ère grande étape : trouver l’itinéraire. Et dans la région, on est plutôt gâté. J’ai réalisé la traversée du Vercors en été 2019. Je sais donc qu’il y a plusieurs cabanes plus ou moins loin d’un accès routier. Après quelques vérifications, on choisi la Cabane de la Jasse du Play comme logement pour la nuit. Elle est accessible bien qu’à plusieurs heures de randonnée. Puis, l’itinéraire n’est pas exposé.

Un peu de recherches sur Internet pour trouver LE meilleur topo et surtout me renseigner sur la randonnée. On partira du parking du site Nordique de Corrençon-en-Vercors pour suivre le GR 91, et on reviendra par le même chemin le lendemain. 18km pour 690 mètres de dénivelé positif pour l’aller. Les topos comptent 5 heures de randonnée. En raquette, ça devrait prendre un peu plus de temps.

Samedi matin – On se prépare !

Réveil à 8h, on est pas super stressé ! J’ai préparé la liste la veille mais il reste tout à faire ce matin : cuire les pommes-de-terre, préparer les sacs, et faire les dernières courses. Puis direction Corrençon-en-Vercors à 1h de voiture de Grenoble.

CE QU’ON A EMPORTÉ DANS NOS SACS

Voici la liste de tout ce qu’on a pris. On était 2, chacun avec son sac : Flavien avait un sac de 36L, moi un sac de 30L. Les températures prévues allaient de -10 à 8°, avec un grand soleil et peu de vent.

Samedi 12h – En route mauvaise troupe !

12h, nous sommes sur le chemin de randonnée et c’est enfin le vrai départ ! La voiture est garée, les raquettes sont sur le sac à dos et on débute en longeant les pistes de ski de fond. Le chemin est bien dur pour le moment, les chaussures suffisent. On dépasse la 45ème parallèle et on arrive rapidement à la Cabane de Carette. Jusqu’ici, il y a pas mal de monde. Déjà presque deux heures de randonnée. On fait une mini pause « repas » sur le pouce.

On repart direction Darbounouse. On suit une belle descente où l’on croise quelques fondeurs. 15h, et déjà 2h45 de randonnée. Devant nous, une petite bergerie au milieu d’un immense champs de neige : c’est magnifique. Bel endroit pour faire une vraie pause assise pour manger. Pour ce midi, ce sera sandwichs (pain, jambon et pistache). Quand on repart, il reste 2h15 de randonnée d’après Maps.me et « beaucoup de routes » d’après des randonneurs que l’on croise dans le sens inverse. Ils nous disent vaguement qu’ils ont croisé du monde en chemin. On a, alors, pas du tout conscience de la situation. Nous sommes tout simplement heureux d’être là et rassurés de savoir qu’on arrivera avant la nuit dans un chalet juste pour nous ! #naifs

On continue d’avancer et ça commence à grimper. On se retrouve rapidement dans le Canyon des Erges. C’est super beau. La fin de la journée arrivant, on marche à l’ombre, tout en voyant la cime des arbres encore ensoleillée. Le canyon monte pas mal, je pense qu’on a dû mettre 1h à le traverser.

Arrivés en haut, c’est l’heure du coucher de soleil. Les couleurs sont magnifiques. Devant nous, les montagnes se superposent au ciel rose et derrière nous ce sont les arbres qui se superposent au ciel orange et rouge. On s’arrête pour profiter de l’instant ! On est tellement heureux d’être là, et de vivre ce moment.

Bon, niveau timing, on commence à comprendre que ça va être plus compliqué que prévu. En 1h, on a fait que 30 minutes annoncés par Maps.me. On ne sera pas à 18h au chalet et il va falloir sortir les frontales ! D’ailleurs on décide d’arrêter de calculer l’heure d’arrivée. On avance et on finira bien par apercevoir ce chalet.

Marcher sous la nuit c’est dingue. Surtout que c’est la pleine lune : la neige reflète parfaitement la lumière de la lune. Pas besoin des frontales pour voir le chemin. Les arbres et les montagnes faisaient comme des ombres chinoises sur le ciel qui changeait de couleur tout le temps et ce, jusqu’à notre arrivée au chalet.

19h, soit 3h30 après notre pause de midi, et donc 1h15 de plus qu’annoncé, on aperçoit le chalet au milieu d’une plaine. On était tellement content d’y arriver enfin!

Pour le topo, je vous laisse voir sur Internet des sites plus compétents que moi (exemple sur le site du Parc du Vercors). On a suivi le GR91 tout du long. Ce weekend là, le chemin était complètement tracé jusqu’au chalet. On a jamais dû faire nos traces ou se poser des questions sur l’itinéraire. Toute façon, il y a beaucoup de panneaux signalétiques. Pas de coins dangereux ou avalancheux. Les raquettes étaient très pratiques pour certains endroits. Ce sont les conditions de notre weekend, ça veut pas dire que c’est tout le temps comme ça.

Samedi soir – A table et au lit

On aperçoit le refuge 100 m avant. Le soulagement, le bonheur! On est enfin arrivé!

En arrivant devant le refuge, une personne dehors nous annonce LA bonne nouvelle : ils sont déjà 25 ! 6h30 de randonnée pour se retrouver à 25 ! Ahahah ! On va se tenir chaud !

Evidement, nous sommes montés à l’étage en espérant qu’il resterait un peu d’espace pour nos sacs de couchage, mais bon, fallait pas rêver. On dormira en bas avec d’autres personnes (et des souris). Heureusement que j’avais déjà dormi dans ce chalet et que j’avais prévu le tapis de pique-nique pour ce cas de figure. Sinon, nous aurions dormi sur le sol mouillé.

Bref, pour nous, l’heure est plus au repas qu’au coucher. Et pour cela, il nous faut attendre que l’unique table du refuge soit libérée. Finalement, en arrivant tard, on évitera de trop attendre.

Une fois assis, on sort le festin. Les appareils à raclette Cookut sont très légers et pratiques : 2s d’installation. On a bien prévu les bougies chauffe-plat. Pomme de terre pré-cuites, jambon, et le fromage à raclette. LE PARADIS ♡. C’était la meilleure raclette de notre vie. Au vu du cadre et de l’effort fourni pour la manger, on a pu que l’apprécier.

Forcément à 25 dans un chalet pour 10, il y a une certaine promiscuité qui s’installe.  Surtout qu’on faisait vraiment touriste en arrivant aussi tard et en sortant notre raclette ! L’odeur du fromage fondu a donné envi de raclette à quelques personnes. On a pu faire de nouvelles rencontres. C’était très enrichissant de parler avec des randonneurs qu’on aurait pas croisés autrement. Ils venaient de Paris, Marseille, Saint-Etienne. Assez bluffant de connaitre toute leur logistique pour venir marcher juste un weekend dans le Vercors.

Dimanche matin – Le brunch c’est la vie

Même par terre, on a relativement « bien dormi ». On a pas eu trop froid et nos matelas sont assez confortables. Beaucoup de ronflements mais c’est l’ambiance Refuge!

7h30, les premiers levés descendent : on est pas sur la grasse matinée des familles. On a suivi le mouvement. Ce qui nous a permis de profiter que la table soit libre pour se faire un petit déjeuner avant que tout le monde se lève.

La méthode pour ne pas utiliser notre eau : faire fondre la neige. Et comme la neige c’est composée de 90% d’air* (*Source : mon copain), on a rapporté de la neige dans le refuge dans notre pelle. J’ai adoré cette astuce, donc je la partage ! Thé ou café soluble accompagné de bons gâteaux industriels pour le petit déjeuner : sommaire mais tellement bon de pouvoir déjeuner au milieu de la nature.

Dimanche – Une journée au paradis Blanc

On a repris le même chemin que la veille. C’est fou de se rendre compte qu’on avait oublié la randonnée de la veille. On s’est pas rendu compte qu’on avait autant grimpé au début surtout.

Se retrouver au milieu des montagnes le matin c’est vraiment puissant. On a croisé personne, on était totalement seul. Le paradis. Bien qu’on ait pas vécu notre meilleure nuit, on avait assez de ressources pour avoir un bon rythme. Au bout de 2h (vers 11h), on a pris le temps de se poser pour profiter de la journée ensoleillée. Bien pratique d’avoir le Jetboil pour se préparer un café chaud à la neige fondue. Flavien a fini les pommes de terre froides. Il parait que c’est bon !

Puis on a fini la randonnée à notre rythme. On a mis 5h15 pour le retour (1h de moins que la veille) : on a fait moins de pause et il y avait moins de montée.

Cette journée était différente. En partant tôt, on a pas eu besoin de se poser de question sur le temps. On a juste profiter des lieux, des paysages, des bruits de la forêt. On a lâcher-prise sur tout. On a profité pleinement du moment.

Lundi matin – … #oups

Bon clairement, le lundi a été trés difficile physiquement. Notre corps a oublié ce que c’était de porter un sac et nos pieds nous ont rappelé qu’il est urgent de racheter de vraies chaussures de randonnée pour la neige ! Mais on a qu’une hâte : y retourner !

Encore un souvenir ensemble au paradis de la neige …

Merci d’avoir lu mon article. J’espère qu’il t’aura été utile et qu’il t’aura plus. Si c’est le cas, n’hésite pas à me le dire en commentaire, à le partager, ou à cliquer sur le petit coeur juste en dessous.

Pour finir, si tu as besoin d’informations complémentaires tu peux me laisser un commentaire, je te répondrai évidement avec beaucoup d’attention.

Cynthia